Clash of Clans

Difficile de passer au travers du matraquage publicitaire de Clash of Clans, le jeu de stratégie en temps réel et massivement multijoueur sur mobiles édité et développé par Supercell.

Les publicités passent pratiquement tous les jours à la télévision et dernièrement, Supercell s'est même offert le luxe d'une campagne publicitaire avec Liam Neeson pour le Super Bowl. Pour information, ce n'est rien de moins que l'événement sportif le plus regardé aux États-Unis. Les spots publicitaires coûtent une petite fortune mais les retombées médiatiques et financières peuvent être extrêmement bénéfiques pour l'annonceur.

Cela dit, comme publicité à la télévision, on aura vu bien pire. C'est assez drôle à regarder une fois et puis ça fonctionne très bien puisque chaque passage à l'antenne déclenche une avalanche de nouveaux téléchargements.

Clash of Clans est un jeu gratuit, il faut le savoir. Mais dans le jargon des jeux vidéo, on parle plutôt de Free to Play. Cela signifie que le joueur peut télécharger le jeu et jouer gratuitement sans avoir à débourser le moindre sou. Mais alors, comment l'éditeur gagne-t-il sa vie ? Tout travail mérite bien salaire ? Et bien, tout simplement en mettant en place une boutique accessible à partir du jeu bien évidemment et permettant aux joueurs d'acheter, avec de l'argent réel cette fois-ci, des articles virtuels. Ces derniers peuvent revêtir de nombreuses formes (gemmes, élixirs, or...) et vont agir comme des accélérateurs capables d'achever, aussitôt l'argent déboursé, toutes sortes de tâches qui demanderaient normalement beaucoup plus de temps (extraction de ressources, amélioration de bâtiments, formation de troupes...). C'est une explication un peu réductrice mais l'idée est bien là.

Dans Clash of Clans, les produits intégrés sur le Google Play oscillent entre 4,99 € et 99,99 € par article. Ne criez pas pour autant au scandale. Le modèle économique du Free to Play est véritablement à double tranchant. De nombreuses sociétés petites ou grandes, y ont laissé des plumes et celles qui obtiennent un retour sur investissement voire un bénéfice ne sont pas légions. Tout le monde ne s'appelle pas King. Petite recommandation de dernière minute pour les parents. Pensez à bien configurer les options d'authentification pour les achats sur le Google Play afin d'empêcher les achats accidentels ou non souhaités.

Enfin Bref comme disait Pépin. Que dire de ce jeu si ce n'est qu'après 3 ans maintenant, il a déjà bien fait ses preuves (sorti le 13 mai 2012 sur iPhone et iPad et le 24 octobre 2013 sur smartphones et tablettes Android).

Pour la petite histoire, l'univers de Clash of Clans vous plonge avec humour dans un monde de barbares toujours prêts à en découdre. Le but du jeu consiste alors à construire puis à fortifier votre village afin de repousser les envahisseurs. Le mécanisme de jeu s'inspire en partie des nombreuses simulations en ligne de gestion et de construction dans lesquelles le développement de votre petit monde repose avant tout sur votre faculté à obtenir des ressources suffisantes.

La stratégie défensive c'est bien mais comme je l'ai déjà entendu dire, la meilleure défense c'est encore l'attaque. C'est pour cela que vous devrez également trouver le temps ainsi que les ressources nécessaires à la levée d'une armée constituée de troupes de différentes classes (guerriers sanguinaires, géants, chevaucheurs de cochon, sorciers, dragons...) pour affronter des joueurs du monde entier et gagner des guerres de clans.

À noter que le jeu possède un mode multijoueur ainsi qu'un mode solo mais dans les deux cas, une connexion à Internet est malheureusement indispensable.

Pour conclure, Clash of Clans est un jeu à essayer absolument si vous êtes amateur de jeux de stratégie multijoueur ou non. L'avantage du Free to Play, c'est que l'on peut tester un jeu sans se ruiner. Et si vous décidez de continuer, sachez seulement qu'il est possible de le faire sans forcément passer par la boutique. Vous progresserez certes moins rapidement mais après tout, qu'est-ce que cela peut bien faire ? Si vous êtes bloqué, passez à autre chose et revenez plus tard. Pourquoi pas un livre pour changer ? Un vrai qui sent le moisi, pas un numérique. Celui avec du papier recyclé issu d'un vrai arbre qui avait jadis des branches et des feuilles toutes vertes...